Le corps pour l'artiste, le corps de l'artiste, est son véhicule d'âme. Ses sentiments, plus que ses ressentis, participent à sa démarche "pour". Les mains tendues vers la fragilité du coeur, amantes des bêtes, rougies par la flamme de l'exigence passionnelle, ne déforment pas la nature mais contribuent à la marche vers l'en-soi, collé à l'universel.
Je suis une tête sauvage qui me soutiens d'en haut pour vous, je suis toute entière ce que j'ai porté et ce que j'élèverai encore dans le respect de l'imperfection. Si j'illustre l'autre dans moi même, c'est qu'il est du côté du mythe et qu'en croyant à la course des astres, je prône le rire de réserve, je bataille avec les mains dans la terre, je devine dans le signe comme des rameaux de vigne qui nous rattachent, mais surtout qui s'élancent.
un texte de Xavier Frandon
à propos
S'ancrer, puiser dans le sol , puis se déraciner. Evoluer, immanent, entre Terre et Ciel. Etre un arbre!
Photo Luc Verwee